... qui s'achève sans fausse note :-)
J'ai tout bien mangé ce que je pouvais, et j'ai même déjà préparé mes picnics pour demain : petit-déjeuner, déjeuner et goûter ! waw ! de quoi se lever de bonne humeur et avec assez d'énergie pour qu'aboutisse la tâche ardue que j'ai commencé aujourd'hui : ranger mon bureau !!!
Il est un peu plus de 23h... et je suis de bonne humeur. Je me sens légère et sans colère. Sans peur non plus : mon namoureux est embarqué dans une discussion révolutionnaire - et ça lui va bien - tandis que, moi, je l'écoute distraitement, de loin, avec tendresse... et je sais à cet instant que nous serons heureux :-) (merci tonton coussin !)
Bonne nuit à tous :-)
mardi 31 juillet 2007
On arrête les conneries !
Ben voilà... Ces derniers jours n'ont pas été les plus fructueux en matière de régime... J'ai un peu levé le pied, il faut bien le dire...
Mais ça ne fait rien. Juste une parenthèse...
Et donc me revoilà pleine de bonne résolution, et parole ! tonton coussin pourra être fier de moi ! euh... je dois avouer cependant que j'ai de drôles de façons de m'y remettre... ce midi, j'ai rien trouvé de mieux à faire que d'acheter un pantalon dithyrambique, sublime, très élégant, mais... TROP PETIT ! Assez grand quand même pour que je puisse l'essayer et me rendre compte qu'il est tout ce que j'ai dit... mais suffisamment trop petit pour que je ne puisse pas le fermer !!! Donc voilà, plus le choix ! Il faut continuer... pour pouvoir parader dans mon superbe achat, et pour que tonton coussin - qui veille dorénavant à chaque seconde - soit fier de moi :-) Oui. c'est vrai. La parenthèse que j'évoquais plus haut comporta des événements terribles qui, bien qu'ils ne soient pas la cause de cette parenthèse (il faut rester honnête, hein :-) !) m'ont pernicieusement incité à croire que je pouvais m'autoriser à la faire durer.
Vendredi 20 juillet, grand-mamy est morte.
Vendredi 27 juillet, tonton coussin (alias Georges) est mort.
Grand-mamy est morte...
Sans bruits, sans longues souffrances, soudainement. Elle est tombée, et s'en est allée, inconsciente, quelques heures plus tard. Sans drame, après une longue vie, joyeuse et gourmande, pleine d'énergie.
Nous lui avions rendu visite une dizaine de jours auparavant, Mat et moi, avec la petite Cassiopée que nous lui avions présentée. Et cela m'a rassuré, je ne sais pourquoi.
L'enterrement a eu lieu mercredi 25 : un bel enterrement... parce que la réunion de famille qui suivit fut vivante et chaleureuse. Un rassemblement qui fait plus de bien que de peine. Un bel enterrement donc.
Je n'étais pas vraiment triste. Ce n'était pas triste : grand-papy était venu la chercher.
***
Tonton coussin est mort...
La nouvelle tombe comme un glaive. Une impossibilité qui se dresse monstrueuse et impassible; un repère qui disparaît du monde visible.
Et tout va très vite et se bouscule. Les questions (quand est l'enterrement ? comment est-ce arrivé ? a-t-il souffert ? mon passeport est-il en cours de validité ?) et les doutes (pourquoi ? pourquoi maintenant ?) et les angoisses (et moi ? et demain ? et après ?) s'entrechoquent sans logique ni répit.
Georges était l'homme le plus formidable de la terre (!)... Tout d'amour et de tendresse. Un homme solide comme un roc, ben non, pas tant que ça finalement... Une bienveillance et une protection absolue :-)
Une fois les premiers signes d'abandon passés - et les sanglots et les hoquets et la révolte - l'apaisement est proche. Sûrement, c'est lui qui veille déjà :-) Je le sais là, tout près de chacun de nous, qui nous protège et nous rassure.
***
J'ai voulu aller au Liban, pour être là, près de Jacqueline, Danielle et Philippe, et pour le saluer une dernière fois. Et puis non, ce n'était pas "raisonnable", et plus qu'une présence, cela aurait été un souci de plus pour Jacqueline. Je suis donc restée. Maman est restée. Mathias est resté. Nous sommes restés ici, dans notre plat pays, avec notre chagrin et nos prières. Avec nos espérances réunies. Et samedi soir, je nous ai invités tous les trois au restaurant "à la santé de Georges" ! ... et ça m'a fait du bien :-) J'ai appris vendredi soir, quelques heures après la triste nouvelle, que Xav partait, lui... sans en avoir rien dit à personne, sans même s'en soucier dirait-on. Et ça m'a mis en colère, en terrible colère; les dents serrées, en respirant à peine, et avec les yeux mouillés, j'ai écrit ceci, d'une traite et sans réfléchir : "Alors voilà. Je viens d'apprendre par papa que tu avais décidé sur un coup de tête de réserver un billet d'avion pour te rendre à l'enterrement... pourquoi pas... mais sans en parler à personne, en douce, je trouve ça navrant. Mathias m'a téléphoné ce midi pour me dire que si maman ou moi ou qqun éprouvait le besoin d'y aller, il nous offrait toutes ses maigres économies- 700 eur - juste de quoi payer un aller-retour, via british airways, après consultation sur internet, me dit-il... Alors, oui, ça, c'est de la famille. C'est de l'amour. En même temps, voici ci-dessous la réponse que j'ai promise et qui tourne depuis deux mois dans mes pensées quotidiennes, tant je voulais pouvoir trouver les mots justes. Tant pis si ils sonnent faux, les voilà en vrac : Si on part du postulat que nous nous aimons -- et nous nous aimons terriblement tous, sinon ça ne ferait pas si mal -- je pense que la question évidente n'est pas de savoir si nous voulons discuter, mais plutôt vivre. Les douleurs, les malentendus, les maladresses, les conneries, les souffrances nés de la famille ne sont jamais que le lot de chacun, de tout être vivant et pensant, à des degrés divers cependant. Les digérer, les surmonter, les avaler, les refuser, les colmater ou les étouffer, ... n'appartient qu'à chacun.
Et je reste persuadée qu'aucune souffrance de la sorte ne se cicatrise au sein du giron familial, mais bien à force d'un parcours personnel, de démarches auprès de professionnels, d'introspections, ou simplement au hasard d'une rencontre (mais je ne crois pas au hasard) ou d'une phrase vue sur une affiche ou de tout autre message qui nous permette d'avancer.
Donc voilà, nous voir, oui, c'est toujours possible... Inventorier le passé est stérile et débile.
Par contre, quand ta sœur t'envoie un message, à toi et aux tiens, pour se serrer les coudes devant le décès de grand-mamy, qu'elle dit non, ce n'est pas triste, qu'elle vous embrasse... Là, ça aurait eu un sens de répondre.(mais tu ne l'as pas fait).
Pour le Liban, c'est pareil. Pour tonton coussin, c'est pareil. Y aller en douce, sans même se préoccuper du chagrin des autres, sans se demander si ça ferait du bien à qqun d'accompagner, ne même pas descendre de son bunker en cas de pareille catastrophe, ou en tout cas,de réalité si abrupte, ça n'a aucun sens. Et c'est indéfendable.
Et aucune réunion familiale ne pourra jamais remplacer la vie tout simplement.
C'est cela que je demande depuis le début : nous voir et avancer, pas compter.
Ça me paraît l'évidence et la simplicité mêmes.
C'est envoyer un mot doux en cas de coup dur. C'est trouver normal, en emmenant son namoureux au resto que tu nous a fait découvrir (le liban vert) de laisser à ton intention une bouteille d'arak dédicacée en cadeau pour ton prochain passage, c'est d'être étonnée en y retournant 2 mois plus tard avec gabriel, d'apprendre que la bouteille t'y attend toujours parce que tu n'y es pas encore retourné.
L'amour et la famille, c'est ça, c'est pas la sclérose passéiste qui consiste à ne pas cicatriser tant que les autres n'ont pas daigné en baver suffisamment pour payer tous les malheurs qu'ils nous ont fait subir bien malgré eux. Devenir adulte, c'est digérer sa propre famille, pas seulement celle des autres.
Pour le Liban donc, je remercie publiquement mon tendre namoureux de sa tendre proposition, et la décline en toute simplicité parce que je pense être d'un plus grand soutien à jacqueline et aux siens après le premier choc passé, une fois que le vide commence à s'installer insidieusement.
Et je déplore publiquement cette familiarité exemplaire que tu t'efforces d'arborer, et qui n'est en fait qu'une cruelle incapacité d'exprimer le moindre amour à ceux que tu prétends tant aimer, qui - bordel !- t'auront donc fait souffrir jusqu'au bout puisque ceux-là mêmes que tu aimes tant, ne daignent même pas participer à une mascarade de merde, mais qu'ils ont tout simplement l'indécence de manifester leur affection, comme ça, au détour d'un tournant, sans même prévenir.
Alors voilà.
Les trous-du-cul aussi auront des comptes à rendre."
Note : après relecture et conseils avisés, j'ai envoyé mon mail dimanche soir, en supprimant la fin (en rouge ci-dessus)... pour ne pas provoquer l'irréversible. Et parce que le simple fait de l'avoir écrit était suffisant en fin de compte.
***
Mais puisque je vous dis qu'on arrête les conneries !
Ah ! et vous étiez prévenus ! et depuis le début !
d'ac... je reprends ce putain de régime, sous l'oeil bienveillant de tonton coussin.
lundi 16 juillet 2007
Cassiopée
Il était temps de briser quinze longs jours de silence, hein ? Surtout que j'ai rien dit, mais en fait il s'est passé des tas de choses terribles durant ces deux semaines; un peu comme un séjour improvisé dans la quatrième dimension.
tùdù dùdù tùdù dùdù
Tout a commencé par une mauvaise grippe, mais ça, je vous l'ai déjà raconté.
Et puis le travail a repris, un mercredi je me souviens, ça allait, mais j'y allais tout doucement car j'étais encore sacrément malade.
La fièvre, les chauds-froids, le délire aidant... je me mis activement en recherche de ce cadeau-là que j'avais décidé depuis quelques mois déjà d'offrir à mon namoureux. Ce cadeau-là qui n'était pas comme les autres, et que je voulais lui offrir à l'occasion de sa dernière année... un coup de pouce pour la dernière ligne droite. Un cadeau thérapeutique, en somme :-)
J'y avais déjà pas mal réfléchi, j'en avais parlé quelques fois, avec mon grand frère qui m'avait conforté dans mon idée, avec Stéphane aussi qui trouvait que c'était bien pensé... Et bien sûr avec l'intéressé, histoire de tâter le terrain et de me rendre compte si, vrai de vrai, il vivrait ce cadeau comme une complicité de tout les instants ou bien s'il se sentirait prisonnier d'une corvée inéluctable.
Bref, j'avais bien analysé la situation, envisagé toutes les hypothèses, du moins c'est ce que je croyais.
Je me mis alors à faire des recherches actives, et à passer tout le temps que me laissait le virus en rémission, à lire tout ce que je trouvais sur internet, à consulter un livre que j'avais acheté aux puces, à interroger qui pouvait m'aider... Et puis, au détour d'un site, j'ai déniché la merveille : 8 semaines environ, noire et feu, née d'une maman golden retriever et d'un papa bâtard... Le rêve !
J'ai passé des coups de fil, pris des renseignements et mis une option... et puis, quand tout a été certain, j'ai prévenu mon namoureux de la surprise qui l'attendait (parce qu'il faut rester réaliste, hein, une surprise c'est chouette, mais quand elle nécessite des investissements préalables, paniers, laisses, croquettes, gamelles, jouets, et le tout prêt à accueillir le cadeau en question, il faut bien se résigner à entailler le côté ultra-romantique du secret absolu, et composer avec la réalité de la chose).
Alors samedi dernier, nous avons fait la route jusque Bruxelles, et je vous passe les détails d'organisation préalables au départ parce qu'ils ne sont pas chouettes à raconter.
Et nous arrivons au refuge où se trouve la petite merveille.
Première désillusion : le chiot ne se trouve plus dans un petit refuge à "caractère familial" abritant une vingtaine de chiens à peine, mais bien dans la plus grande S.P.A. de Belgique, j'ai nommé : Veeweyde.
Deuxième désillusion : le chiot est malade, la toux des chenils, mais "rien de grave, y'a qu'à lui donner des antibiotiques pendant une semaine, voilà la prescription"...
Troisième désillusion : pas la peine d'espérer une explication, ou même une réponse à ma question répétée : "Dites? C'est grave?"...
Mais - première joie - la petiote est adorable, et semble nous adopter tout de suite, sans crainte, ni méfiance.
Le reste du week-end se passe comme dans un rêve, nous trimbalons Cassiopée partout où nous allons et nous sommes tout de suite charmé par cette boule de poils, qui, bien qu'elle dorme beaucoup (mais c'est normal puisque c'est un chiot), nous fait rire et nous attendrit chaque seconde par ses airs patauds et sa mine fatiguée quand nous prétendons la promener sur une distance supérieure à 20 mètres. Elle se couche et elle pleure... jusqu'à ce que nous acceptions de la porter, trop drôle !
Mon namoureux - deuxième joie - n'en finit pas d'avoir les yeux qui brillent et s'affaire à tout bien assumer, les pipis, les promenades, les cacas, les médicaments à donner, et tout et tout.
Lundi, par acquis de conscience, nous l'amenons chez le vétérinaire, qui lui fait une injection d'antibiotique, se montre assez rassurant, mais nous recommande néanmoins de rester vigilants.
Mardi soir, la petite est apathique, refuse de manger, de jouer, de marcher... Bref - troisième désillusion - nous sommes contraints de constater que son état s'aggrave, et nous nous interdisons d'envisager le pire, chacun à des degrés différents, en fonction de notre résistance face à l'idée même de la mort.
Mercredi matin, rebelote chez le vétérinaire, mais cette fois - quatrième désillusion - on ne rigole plus : ce qu'il craignait est arrivé et il se montre très pessimiste. Il décide donc de garder la malade, nous pouvons téléphoner pour avoir des nouvelles.
Nous rentrons en silence et les yeux mouillés, et moi aux aguets, me disant sans cesse que mon cadeau thérapeutique, bien loin de remplir sa fonction, est en train de produire l'effet totalement inverse à celui escompté... Ben oui - cinquième désillusion - mon petit namoureux se liquéfie, plein de larmes et sans un mot.
Le soir cependant, nous apprenons que son état n'est peut-être pas catastrophique, mais personne à ce moment n'ose vraiment formuler un espoir, même si (toujours indicible) nous le sentons pertinemment qui lézarde à la recherche de la moindre faille pour s'y engouffrer.
Le lendemain, l'espérance grandit. Les nouvelles sont plutôt bonnes et - troisième joie... mais toute petite et contenue - nous nous surprenons à croire que tout ira bien, mais sans bruit, sans emphases... chuut... il ne faut pas réveiller la fatalité... Et pourtant, le soir - quatrième joie - Mat va rendre visite à la petiote malade et il la découvre bien vivante.
Vendredi, nous espérons tout à fait et - cinquième joie - quand nous allons la rechercher le soir, nous la retrouvons pleine de vitalité et qui court vers nous, apparemment assez contente de nous revoir !
Ouf... Le cauchemar est terminé.
Eh oui, cela fait maintenant dix jours que nous avons adopté une adorable petite chienne de plus ou moins deux mois et demi... Nous l'avons appelée Cassiopée.
La prochaine fois, je vous la présenterai.
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